Nolay (Nièvre)

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Nolay
Nolay (Nièvre)
La mairie en 2018.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Nevers
Intercommunalité Communauté de communes Amognes Cœur du Nivernais
Maire
Mandat
Josette Fleuriet
2020-2026
Code postal 58700
Code commune 58196
Démographie
Population
municipale
340 hab. (2021 en diminution de 7,1 % par rapport à 2015)
Densité 7,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 07′ 19″ nord, 3° 19′ 26″ est
Altitude Min. 209 m
Max. 438 m
Superficie 43,04 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nevers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Guérigny
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Nolay
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Nolay
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Nolay

Nolay est une commune française, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Nolaysiens et les Nolaysiennes[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Nolay est situé à 24 km au nord-est de Nevers, son chef-lieu d’arrondissement. Les agglomérations les plus proches sont Prémery (7 km), Lurcy-le-Bourg (8 km), Balleray (8 km) et Saint-Benin-des-Bois (10 km). Les routes départementales D 107 et D 148 s’y croisent.

Les communes limitrophes sont : Poiseux, Sichamps, Prémery, Lurcy-le-Bourg, Saint-Sulpice, Ourouër et Balleray.

Le point le plus haut de la commune culmine à 438 mètres d'altitude. Le point le plus bas est à 209 mètres. Situé à 245 mètres d'altitude, la rivière la Renevre est le principal cours d'eau qui traverse la commune de Nolay et se jette dans la Nièvre.

Le sous-sol est essentiellement composé de roches calcaires, marnes et gypses.

Accès[modifier | modifier le code]

Lieux-dits, écarts[modifier | modifier le code]

La commune regroupe une vingtaine de hameaux et de domaines isolés : l’Abbaye, les Audins, les Bourgareaux, les Brosses, Chauprix, les Gobets, Martangy, le Moulin-Bilourd, le Moulin-de-Rigny, Orbec, Parele, Poisson, les Pierrots, Pruneveaux, Rebarbe, Rigny, les Soucis et la Verrerie[2].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 935 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ourouer », sur la commune de Vaux d'Amognes à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 889,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,5 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Nolay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nevers, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,4 %), prairies (31,2 %), terres arables (8,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

On relève les formes suivantes du nom de la commune : Nunlayum (1287), Noulay (1437), Nolayum (1478) et Naulay (1678)[16].

Le nom de Nolay proviendrait du nom d’homme latin Novellus, auquel se serait ajouté le suffixe acum[17].

Il existe deux autres communes répondant au même nom : Nolay, commune française de la Côte-d'Or et Nolay (Espagne), commune espagnole de la province de Soria.

Histoire[modifier | modifier le code]

La première mention connue du nom de la commune date de 1287 : Nunlayum (registre de l’évêché de Nevers).

En 1906[18], le nombre d'habitants de Nolay, qui compte 366 maisons, s'élève à 971 individus. La commune compte deux instituteurs et deux institutrices, un curé, un marguillier, un garde champêtre, un garde forestier, trois gardes particuliers et six cantonniers. Il y a plusieurs commerçants : 6 épiciers (dont 5 épicières), 2 boulangers et 1 mitron, 2 aubergistes, 1 cabaretier, 1 marchande, 1 commerçant et 2 marchands de moutons. Les artisans sont nombreux et divers : 12 maçons, 7 sabotiers, 3 maréchaux-ferrants, 3 menuisiers, 2 scieurs de long, 2 meuniers, 2 tailleurs de pierre, 2 vanniers, 1 tonnelier, 1 couvreur, 1 charbonnier, 1 cordonnier, 1 tailleur, 1 charron, 1 bourrelier, 1 vigneron, 1 charretier, 1 huilier et 1 distillateur. La profession la plus représentée est celle de bûcheron (97 individus), suivie par les domestiques (84), les cultivateurs (80), les ouvriers d'usine (31), les maçons (12), les sabotiers (7), les fermiers (24) et les journaliers (5). Les 31 ouvriers résidant dans la commune sont pour la plupart employés par l’entreprise Lambiotte à Prémery. On recense également 1 brigadier poseur[19] employé par la compagnie des chemins de fer (PLM) et 1 clerc. Enfin, on note la présence de 9 rentiers, 7 soldats et 1 étudiant. Au total, on relève à Nolay 42 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni médecin ni sage-femme. Il n’y a aucun étranger dans la commune. Comme dans bon nombre de villages de la Nièvre, plusieurs familles accueillent un enfant de l’Assistance publique : ils sont 71 à Nolay, « élèves de la Seine », « élèves de l’hospice », nourrissons ou jeunes domestiques né à Paris.

En 1932, un syndicat de bûcherons est créé dans la commune par Marcel Miens[20],[21],[22].

À l'été 1944, le Maquis Roland installe son état-major dans la commune à Courtois, lieu-dit de Chauprix, et Prunevaux, hameaux de Nolay, et Arriault, hameau de Balleray,[23].

Jusqu'en 1970, une procession dédiée à sainte Solange[24] avait lieu le lundi de Pentecôte ; les reliques étaient portées par les jeunes filles de la commune : « Sainte Solange donne époux dans l'année à celle qui vient la prier »[25].

Curé[modifier | modifier le code]

  • Jean Paillard (1690)[26].

Seigneur[modifier | modifier le code]

  • Le Roy-de-Prunevaux (1790)[27].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1919 1940 Achille Naudin Rad. ind. Avocat et agriculteur
Sénateur (1933-1940), Président du Conseil départemental (1943-1944)
1947 1953 Louis Machecourt[28] Communiste Agriculteur
mars 1977 2014 Jean Mathieu SE Instituteur/retraité
2014 2020 Michel Martin SE Retraité
2020 2026 Josette Fleuriet SE Employée/retraitée
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].

En 2021, la commune comptait 340 habitants[Note 4], en diminution de 7,1 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 3001 3371 4151 5761 6661 7271 7631 7561 705
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 7631 7951 6301 4871 4691 4181 2601 2451 199
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0331 046943774793682573553547
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
515510507326339335357363365
2018 2021 - - - - - - -
352340-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

L'église, vue du cimetière.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Château de Prunevaux bâti en 1668, dans un parc dessiné par Le Nôtre ;
  • Stèle du commandant Roland Champenier[33] ;
  • Église Saint-Pierre : XVIe siècle - XIXe siècle, de plan rectangulaire avec un cœur à chevet plat et trois chapelles[34] ;
  • Nombreux lavoirs restaurés dans les hameaux : Nolay-bourg, Prunevaux, Martangy, Chauprix(3), les Gobets, Rigny[35]... ;
  • Jardin Lucien Tassera, derrière l'école[36] ;
  • Fontaine du XIXe siècle à Chauprix[37].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Achille Naudin, sénateur, ancien conseiller national sous Vichy, inéligible pour collaboration depuis 1945[38],[39]. Il bénéficiera de la loi d'amnistie de 1953.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Présentation de Nolay
  2. « Guide de recherche de lieu-dit et de hameau de la Nièvre », GenNièvre.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Nolay et Vaux d'Amognes », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Ourouer », sur la commune de Vaux d'Amognes - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Ourouer », sur la commune de Vaux d'Amognes - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nevers », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, 1865.
  17. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1989.
  18. Archives départementales de la Nièvre, Recensement de 1906, 6 M 196/1.
  19. Le "poseur" est chargé de poser et réparer les rails sur la ligne de chemin de fer.
  20. « MIENS Marcel - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  21. « Le Congrès des ouvriers bûcherons du département de la Nièvre s’est tenu le dimanche 10 janvier », Le Peuple, 20 janvier 1932, sur gallica.bnf.fr.
  22. Confédération générale du travail (France) Auteur du texte, « Le Peuple : organe quotidien du syndicalisme page 4 », sur Gallica, (consulté le )
  23. Maquis Roland.
  24. Légende de Solange, patronne du Berry.
  25. Procession de Sainte Solange à Nolay.
  26. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Nevers, 1891.
  27. Georges de Soultrait, , "Armorial historique et archéologique du Nivernais", 1879, sur gallica.bnf.fr.
  28. https://maitron.fr/spip.php?article139789
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  33. Chef des "Francs-tireurs et partisans" Nièvre et Cher, Roland Champenier est mort au combat sur le front des Vosges le 14 novembre 1944 à l'âge de 20 ans.
  34. Description de l'église de Nolay.
  35. Part importante du petit patrimoine bâti de la Nièvre.
  36. Lucien Tassera (1952-2017), éleveur, organisateur du festival Chauprixshow.
  37. Lancières sculptées en forme de dauphins.
  38. « Dans la Nièvre : un maire mal élu … », La Dépèche de Constantine,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  39. France Conseil d'État (1799- ) Auteur du texte, « Recueil des arrêts du Conseil d'État : page 189-190 », sur Gallica, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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